LA GAULE,
TERRE DE VIN

Les historiens ont montré que le vignoble existait en Gaule avant la conquête romaine. Peu d’écrits mentionnent la culture de la vigne jusqu’au moyen-Age, hormis les vignobles des abbayes : Thézillieu, Ambronay et Manicle par exemple.

7000 HECTARES DANS LE BUGEY EN 1870

Les surfaces viticoles atteignent leur apogée aux environs de 1870. A cette date, certaines sources recensent 20 000 hectares dans l’Ain, dont 7 000 dans le Bugey. Puis le phylloxéra, un puceron venu des Etats-Unis, ravage les rangs. Le vignoble est gravement touché et décline pendant plusieurs décennies.

La vigne se replie petit à petit, certes dans les meilleurs terroirs dans le Bugey, mais ne risque-t-elle pas de disparaître ?

LES ANNEES 1950 : LE DEBUT DU RENOUVEAU

Vers 1950, le colonel François Brillat-Savarin s’étonne qu’il n’y ait pas d’appellation pour les vins de la région. C’est le début d’une prise de conscience. Quelques personnalités bugistes lancent le projet de création d’un syndicat des vins. Il voit le jour le 4 avril 1955.
Sa vocation : obtenir l’appellation d’origine.

En juillet 1955, la Fédération des V.D.Q.S. (vins délimités de qualité supérieure) accepte le classement du Bugey. L’espoir renaît.

1958 : LE 1ER CLASSEMENT

Il reste encore beaucoup de travail à accomplir en raison du grand nombre de communes, de la diversité des terroirs, des altitudes et des expositions.
Le premier arrêté de classement en VDQS ne paraît au journal officiel qu’en juillet 1958.

Cela encourage une partie des paysans, auparavant majoritairement en polyculture, à continuer à se spécialiser en viticulture.

LA RECONQUETE

Sans la création du syndicat puis de l’appellation, la vigne aurait probablement disparu dans le Bugey. Elle ouvre la voie à la reconstitution du vignoble. Celle-ci est lente. L’aire de l’appellation, très vaste, englobe 58 communes dans l’arrêté de 1963, puis 65. C’est un vignoble d’îlots comme le montre la carte.

Parallèlement l’encépagement se simplifie. En 1920, le gastronome Curnonsky célébrait la perfection de la cuisine de Bresse et du Bugey.
Il y avait une foule de cépages avec beaucoup d’hybrides.
Les difficultés de ventes incitèrent quelques personnalités du monde viticole à réfléchir sur les possibilités de donner une orientation nouvelle au vignoble. Des concours de vin avaient démontré qu’on trouvait d’excellentes cuvées chez ceux qui avaient su conserver de bons cépages.

LE DEFI DE L'AOC

En 1972, les viticulteurs du Bugey déposent une première demande visant à obtenir l’AOC. C’est un échec : elle est prématurée, mais il faut bien commencer un jour !

Pendant toute cette période, la spécialisation des exploitations progresse : on replante en élimant certains cépages, notamment les hybrides. Quand celles-ci entrent en production, l’agriculteur arrête celle du lait, devenue incompatible avec le travail dans les vignes, à la cave et la vente des bouteilles. Il faut également investir dans les cuveries, les locaux pour stocker, et moderniser les outils de vinification.

37 ANS D'ATTENTE ET D'EFFORTS

Une deuxième demande est déposée en 1987, étayée par un dossier étoffé. La commission d’experts se déplace en 1994 sur le terrain, afin d’évaluer les atouts et insuffisances du Bugey. La grande diversité de variétés de vignes et de vin freine l’avancée vers l’AOC.

L’INAO exige par ailleurs un assemblage de cépages rouges pour les vins rouges.
Or le syndicat s’oppose à cette excessive simplification. La surface et les volumes continuent de se développer : 5 845 hl en 1973, 29 008 en 2000.

2009 : L'ABOUTISSEMENT

Début 2002, la situation paraît bloquée. La réflexion avance pas à pas et le sur le cahier des charges s’intensifie.

La commission « d’enquête accession » revient en juillet 2008 et formule plusieurs recommandations qui sont prises en compte. L’INAO donne finalement à l’AOC Bugey son feu vert le 28 mai 2009 pour l’AOC. Parallèlement, le Syndicat des vins du Bugey est reconnu Organisme de Défense et de Gestion.

AUJOURD'HUI : 2 AOC FIERES DE L'ÊTRE...

Depuis 2009, l’AOC « Bugey » est accordée, après agrément par un comité de dégustation, aux vins tranquilles blancs, rouges et rosés et aux vins mousseux ou pétillants blancs et rosés.
Le nom de l’appellation peut être complété par trois dénominations géographiques :
« Manicle » pour les vins tranquilles blancs et rouges
« Montagnieu » pour les vins tranquilles rouges, les vins mousseux ou pétillants blancs
« Cerdon » pour les vins mousseux rosés de type aromatique

Quant à l’AOC « Roussette du Bugey », elle est réservée aux vins blancs tranquilles issus du seul cépage Altesse. Elle peut être complétée par les dénominations géographiques de « Montagnieu » ou « Virieu-le-Grand ».

NOS VINS DU BUGEY

...ET 2 IGP : LA FINE ET LE MARC DU BUGEY

Fine et Marc représentent une production plus confidentielle mais tout aussi traditionnelle. Le passage de l’alambic était un moment important dans la vie des villages et hameaux.

On distingue l’eau de vie de vin originaire du Bugey, soit la fine qui est issue de la distillation du vin, du marc, élaboré à partir … du marc (la grappe après avoir été pressée). Ces deux IGP sont reconnues en janvier 2015.

Source : « Histoire du vignoble du Bugey » 2008 C. PAUL

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