Découvrez
le vignoble du Bugey
Découvrez le vignoble du Bugey, qui se décline sur 500 hectares répartis sur 3 zones géographiques : Cerdon, Montagnieu, Belley et compte environ 80 vignerons passionnés au savoir-faire d’exception pour produire des vins de qualité, majoritairement effervescents.
Ce savoir-faire s’incarne par une collection de techniques rigoureuses, qui concerne à la fois l’équilibrage des cépages, le temps d’élaboration, le type de macération, le vieillissement en fût ou en cuve et la méthode choisie, ancestrale ou traditionnelle pour les vins effervescents. C’est cette diversité qui contribue à la richesse de l’authenticité et de la singularité de l’AOC Bugey et de l’AOC Roussette du Bugey. Ces deux appellations d’origine contrôlée répondent à des règles strictes d’élaboration stipulées dans deux cahiers des charges et soumises chacune à un plan d’inspection.
Ce produit doit être conçu dans une aire géographique délimitée, reposant ainsi sur un terroir. Vins tranquilles blancs, rouges ou rosés, vins effervescents, la palette de l’AOC Bugey témoigne de la richesse de ce terroir, offrant un assortiment de découvertes et de surprises gustatives aussi bien à l’amateur, qu’au spécialiste ou encore à l’épicurien, en quête d’éveil sensoriel. Connue pour la préservation de quelques cépages autochtones rares, l’AOC Bugey se distingue par son respect de l’identité des vins liés à leurs terroir. Parmi l’une des plus jeunes, l’AOC Bugey reflète un dynamisme exceptionnel, lui permettant d’accéder cette prestigieuse distinction et pour autant continue, au quotidien, d’animer un ensemble d’acteurs, vignerons et producteurs, passionnés par une envie de partage.
L’AOC Bugey en quelques chiffres
L’AOC Bugey se caractérise par trois terroirs singuliers et se compose d’environ 80 vignerons, 55 producteurs de raisins.
Le terroir comporte 9 appellations : AOC Bugey Blanc, AOC Roussette du Bugey, AOC Bugey Rosé, AOC Bugey Gamay, AOC Bugey Pinot Noir, AOC Bugey Mondeuse, AOC Bugey Brut Méthode traditionnelle et AOC Bugey Cerdon , déclinées dans 8 catégories de vins. 40 % de la surface des vins sont produits en agriculture biologique et 36 % de la surface est certifiée HVE.
60% des vins produits sont des vins pétillants, la spécialité du vignoble du Bugey. Les vins tranquilles se répartissent 3 couleurs : 57% de vins blancs, 35% de rouges et 8% de rosés. La production moyenne avoisine les 24’000 hectolitres pour environ 4 millions de bouteilles vendues.
L’AOC Bugey, l’appellation d’origine contrôlée en chiffres
L’histoire du vignoble du Bugey
Les surfaces viticoles atteignent leur apogée aux environs de 1870. A cette date, certaines sources recensent 20 000 hectares dans l’Ain, dont 7 000 dans le Bugey. Puis le phylloxéra, un puceron venu des Etats-Unis, ravage les rangs. Le vignoble est gravement touché et décline pendant plusieurs décennies.
Vers 1950, le colonel François Brillat-Savarin s’étonne qu’il n’y ait pas d’appellation pour les vins de la région. C’est le début d’une prise de conscience. Quelques personnalités bugistes lancent le projet de création d’un syndicat des vins. Il voit le jour le 4 avril 1955. Sa vocation : obtenir l’appellation d’origine.
En juillet 1955, la Fédération des V.D.Q.S. (vins délimités de qualité supérieure) accepte le classement du Bugey. L’espoir renaît.
Il reste encore beaucoup de travail à accomplir en raison du grand nombre de communes, de la diversité des terroirs, des altitudes et des expositions.
Le premier arrêté de classement en VDQS ne paraît au journal officiel qu’en juillet 1958.
Cela encourage une partie des paysans, auparavant majoritairement en polyculture, à continuer à se spécialiser en viticulture.
Sans la création du syndicat puis de l’appellation, la vigne aurait probablement disparu dans le Bugey. Elle ouvre la voie à la reconstitution du vignoble. Celle-ci est lente. L’aire de l’appellation, très vaste, englobe 58 communes dans l’arrêté de 1963, puis 65. C’est un vignoble d’îlots comme le montre la carte.
Parallèlement l’encépagement se simplifie. En 1920, le gastronome Curnonsky célébrait la perfection de la cuisine de Bresse et du Bugey.
Il y avait une foule de cépages avec beaucoup d’hybrides.
Les difficultés de ventes incitèrent quelques personnalités du monde viticole à réfléchir sur les possibilités de donner une orientation nouvelle au vignoble. Des concours de vin avaient démontré qu’on trouvait d’excellentes cuvées chez ceux qui avaient su conserver de bons cépages.
En 1972, les viticulteurs du Bugey déposent une première demande visant à obtenir l’AOC. C’est un échec : elle est prématurée, mais il faut bien commencer un jour !
Pendant toute cette période, la spécialisation des exploitations progresse : on replante en élimant certains cépages, notamment les hybrides. Quand celles-ci entrent en production, l’agriculteur arrête celle du lait, devenue incompatible avec le travail dans les vignes, à la cave et la vente des bouteilles. Il faut également investir dans les cuveries, les locaux pour stocker, et moderniser les outils de vinification.
Une deuxième demande est déposée en 1987, étayée par un dossier étoffé. La commission d’experts se déplace en 1994 sur le terrain, afin d’évaluer les atouts et insuffisances du Bugey. La grande diversité de variétés de vignes et de vin freine l’avancée vers l’AOC.
L’INAO exige par ailleurs un assemblage de cépages rouges pour les vins rouges.
Or le syndicat s’oppose à cette excessive simplification. La surface et les volumes continuent de se développer : 5 845 hl en 1973, 29 008 en 2000.
Début 2002, la situation paraît bloquée. La réflexion avance pas à pas et le sur le cahier des charges s’intensifie.
La commission « d’enquête accession » revient en juillet 2008 et formule plusieurs recommandations qui sont prises en compte. L’INAO donne finalement à l’AOC Bugey son feu vert le 28 mai 2009 pour l’AOC. Parallèlement, le Syndicat des vins du Bugey est reconnu Organisme de Défense et de Gestion.
Depuis 2009, l’AOC « Bugey » est accordée, après agrément par un comité de dégustation, aux vins tranquilles blancs, rouges et rosés et aux vins mousseux ou pétillants blancs et rosés.
Fine et Marc représentent une production plus confidentielle mais tout aussi traditionnelle. Le passage de l’alambic était un moment important dans la vie des villages et hameaux. On distingue l’eau de vie de vin originaire du Bugey, soit la fine qui est issue de la distillation du vin, du marc, élaboré à partir … du marc (la grappe après avoir été pressée). Ces deux IGP sont reconnues en janvier 2015.