Le travail des sols
Parmi les bonnes pratiques visant à limiter les interventions phytosanitaires : le travail du sol, un vrai challenge sur certaines parcelles particulièrement escarpées. Désherbage mécanique, aération de la terre en la décompactant, il faut repasser plusieurs fois sous chaque rang, à droite et à gauche des pieds pour éliminer les mauvaises herbes qui pompent les minéraux nécessaires à leur croissance. Le travail du sol améliore en sus la pénétration de l’eau, favorise le développement des micro-organismes et plus généralement de l’activité biologique. Un travail à mener toutefois avec précaution car trop profonds ou mal faits les labours augmentent les risques d’érosion des coteaux escarpés du Bugey. Le syndicat des vins du Bugey propose dans l’année aux viticulteurs de participer à des démonstrations de matériel de travail du sol.
L’installation de stations météorologiques !
Autre bonne pratique, l’installation de stations météorologiques virtuelles dans le vignoble et des conseils d’un technicien, cela depuis plus de 20 ans. Le Syndicat des vins du Bugey a été l’un des précurseurs dans la lutte raisonnée. Il disposait de stations météorologiques physiques dans plusieurs parcelles du vignoble et a toujours eu un suivi technique réalisé par un technicien. Aujourd’hui ces stations physiques ont été remplacées par des stations météorologiques virtuelles. Elles sont plus nombreuses et apportent plus de données spatiales qui permet au technicien viticole du Syndicat des vins du Bugey de les analyser plusieurs fois par semaine. D’avril à la récolte, le technicien assure un suivi parcellaire dans tout le vignoble chaque semaine. Ses observations terrain et l’analyse des données météorologiques modélisées lui permettent de rédiger un bulletin sur la santé végétale de la vigne qui est envoyé à chaque viticulteur du Bugey l’informant de la situation hebdomadaire du cycle de la vigne, des données de pluviométrie, d’hygrométrie et température enregistrées les derniers jours, des prévisions météo… pour anticiper et éviter les risques d’attaques des principales maladies de la vigne et ainsi aider les vignerons à agir de manière raisonnée au bon moment.
Par « bonnes pratiques », il faut entendre processus d’amélioration continue. Engagés à offrir à leurs vins la plus authentique expression du terroir, les vignerons bugistes ne cessent de progresser, améliorant leurs techniques, repensant leurs façons de faire, valorisant toujours une démarche durable et des pratiques raisonnées et cela depuis très longtemps dans le Bugey.